La Maison des Mensonges : Epilogue

L e   f r a g m e n t   d ’ A b s i m i l i a r d

 

 

Les Paroles de Caïn après le Déluge

            Le temps est venu,

            Mes Enfants,

            Pour moi de dire adieu à la nuit,

            Mais sachez que je ne vous abandonne pas.

            Attendez l’heure où je vous rejoindrai

            Après que vous ayez appris le prix

            De votre vanité, de vos péchés et de votre orgueil.

            Et observez bien les signes de mon retour

            Car je ne laisse pas les affaires de ma maison

            Aux bons soins des Enfants d’Abel.

 

 Les Paroles de Caïn avant d’entrer en Terre

            Je suis fatigué,

            Mon cœur mort est lourd de tout ce que j’ai fait.

            Je souhaite donc dormir jusqu’à ce que mes torts

            Se soient effacés.

            Je me coupe et chante :

            « De ces blessures ouvertes

            La vie naîtra de la mort alors qu’Absinthe dessèchera le sang de mes Enfants.

            Alors que la dernière fille

            Qui porte la marque de la lune,

            Envoie les pestes de [Lasombra] en cendres,

            Envoie les rejetons de [Gangrel] dans la pierre froide,

            Infeste les nids de [Tzimisce] dans les flammes,

            Et transperce le reste de mes petits-infants,

            Je m’éveillerai,

            Et avec moi s’éveillera

            La première femme de mon père ».

 

 Les Paroles de Caïn avant de sombrer en Torpeur

            J’ai voyagé durant cent ans avant de la trouver,

            « Ô Lilith, Mère, Amante, lui ai-je dit,

            Je ne ressens rien

            Je les ai faits pour qu’ils me soutiennent

            Et pourtant ils m’attirent vers l’Enfer. »

            Et la Reine des Démons a dit :

            « Pourquoi appelles-tu le nom de nos Enfants ?

            Ils ne peuvent, ni ne veulent t’aider.

            Tu les as créés puis tu les as abandonnés

            Tu les effraies et les menaces

            Alors qu’ils demandent à être écoutés et guidés.

            Tu es leur juge et leur bourreau

            Mais moi je suis leur protectrice et leur Mère Sombre.

            Quand la fin des Temps approchera

            Et que tu rendras ton Jugement,

            Je serai là pour les protéger

            Et les accueillir dans mon Jardin qui s’ouvrira dans la Cité des Anges

            Car je suis leur Mère autant que tu es leur Père. »

            A cela j’ai pleuré des larmes de sang.

            Et alors que la Torpeur me prenait,

            J’ai prié [Dieu]

            D’effacer ma folie

            Et de mettre un terme à ceci.