FIRE & ICE

Tome 2

 

 

Acte IV

DIES IRAE

 

 

Scène 3

SATAN M'HABITE



            L’Equipe d’Intervention est de retour au CdT après deux jours de repos bien mérités. Une certaine effervescence règne sur les lieux. En effet, une dizaine de démons de Baal s’active pour restaurer le Centre, encore marqué par l’attaque récente de la Garde Carmine. Nos démons décident de commencer leur enquête en allant boire un verre chez Régis en compagnie de Gilbert. Karst y fait la rencontre d’un ange d’Yves qui semble au courant de leurs activités et qui leur apprend, après quelques parties de fléchettes et pintes de Guinness, que beaucoup soupçonnent Satan d’être actuellement à Paris. Sa présence doit avoir une influence perceptible sur la réalité et c’est dans le quartier de Pigalle que l’Equipe décide de débuter ses investigations.

            Après la visite d’un « bar à putes » d’où Karst ressort bredouille, la faune parisienne semble vouloir les guider quelque part. Rats, puis pigeons, les regardent et les emmènent jusqu’à la Place du Tertre. L’animation qui y règne à 3h du matin interpelle nos démons et Destox se fait caricaturer par le seul peintre sans client. Quelle n’est pas sa surprise de se découvrir représenté sous sa forme démoniaque dans ses moindres détails ! Mais le peintre semble ignorant de tout ce qui a trait au Grand Jeu. Destox remarque également que les coups de pinceaux lui indiquent un chemin. Toute l’Equipe se précipite vers une petite ruelle sombre. Sous les affiches électorales couvrant les murs, Karst découvre des graffiti : en rouge sang est indiquée la Rue Lucifer et d’autres inscriptions reprennent les centuries de Nostradamus découvertes lors d’un scénario précédent. Nos démons explorent la ruelle. Au fond de celle-ci, une grille d’égout les conduit jusqu’à un puits vertical haut d’une trentaine de mètres. Ils s’y engagent et parviennent à un entrepôt dans lequel des cadavres humains plus ou moins découpés sont suspendus à des crocs de boucher. Couverts de sang, ils ouvrent l’issue de secours et débouchent dans une rue typique du quartier Montmartre. Il est 20h.

            Nos démons se familiarisent avec les différents commerces de la rue, visitant la galerie d’art et buvant un coup dans un « Chez Régis » bien triste comparé à celui qu’ils connaissent. Dans la Rue Lucifer, tout semble perverti, comme déformé par le rêve de Satan, et la population ne montre qu’un seul centre d’intérêt : le cirque installé sur la petite place au bas de la Rue, le Santa Claws Circus, qui propose une représentation quotidienne à minuit. L’Equipe d’Intervention décide d’y assister. Le comportement du personnel du cirque ne trouble guère nos démons dans un premier temps. Il faudra attendre le numéro du lanceur de couteaux pour que la ressemblance avec Baal et Andrealphus leur saute aux yeux. Tous les Princes-démons sont présents, du balayeur (Uphir) à l’agent de sécurité (Andromalius). Les numéros s’enchainent sous les applaudissements d’une foule ravie du spectacle, même quand Ouikka jette de cocktails Joliot-Curie sur le public ou que Gaziel fait effondrer les gradins. Le clou du spectacle (héhé) est présenté par Valefor et sa vierge de fer alors que le pantin représentant Satan sur son trône est descendu au milieu de la piste. Le public doit alors passer au Vote : doit-on pardonner à Satan ? Tout le monde, dans une ambiance euphorique, répond « OUIIIiiiii !!! » et les Princes-Démons se mettent à manger / tuer / violer sans oublier le moindre spectateur. Cricket succombe à l’orgasme mortel d’Andrealphus, Destox se fait dévorer par Bifrons, Karst par les animaux de Caym et Batelias par les facétieux Kobal et Haagenti. Tout devient noir, puis ils se « réveillent », au début de la Rue Lucifer. Il est 20h30.

            Les démons comprennent grâce aux indices délivrés par Beleth que Satan ne veut pas être pardonné et qu’ils doivent œuvrer pour que les choses reviennent « à la normale », en bref un travail à contre-emploi. En quelques heures, ils parviennent à convaincre les habitants de la Rue de voter contre le pardon en réglant quelques « problèmes de voisinage» (inceste, maltraitance, etc.). Cette fois-ci, à la fin de la représentation, le petit Gabriel décapite le pantin de Satan et les Princes-démons se ruent les uns sur les autres : Baal éventre Andrealphus, Belial et Crocel roulent dans la poussière… Le chaos est total et notre Equipe se retrouve dans la ruelle sombre du début. Ils regagnent le CdT où un courrier de Satan lui-même les attend. Le Maître des Enfers les remercie pour le coup de main mais leur déconseille de chercher à le retrouver une nouvelle fois. Il récompense personnellement l’Equipe. La mission est une victoire totale !