Les derniers naufragés du Hettie et du Mary Flander parvinrent à retourner à leurs domiciles respectifs mais décidèrent auparavant de mettre fin aux agissements des fabriquants de liqueur d’algues, à Innsmouth, Massachussetts, dans la distillerie Wilkerman. Après avoir été recueillis par le tenancier de l’épicerie First National, le jeune Brian Burnham, puis après s’être soignés, armés et restaurés, ils s’introduisirent en pleine nuit dans l’ancien entrepôt abandonné qui servait à la distillation frauduleuse des algues. Là, ils tuèrent sans ménagement les dix personnes qui y travaillaient en secret et, avant de repartir, ils découvrirent une trappe dans le sol qui menait à un réseau de galeries souterraines.

S’y aventurant discrètement, ils parvinrent finalement à une salle creusée dans la roche et qui donnait directement sur la mer. Là, ils découvrirent plusieurs caisses contenant tantôt d’immondes algues puantes poussant sur un lit de chair en décomposition, tantôt des centaines de fioles remplies de pièces d’or aux origines diverses. Soudain, deux Dévoreurs des mers et pas moins de sept horribles créatures mi-hommes mi-poissons surgirent de l’eau ! Paniqués, les derniers survivants prirent leurs jambes à leur cou et fuirent le hangar pour quitter dès le petit matin cet horrible village.

 

Sarah Chattam, le baron Novoretsky et Georges-Scott Delawnay étaient les seuls rescapés de la croisière Winsworthy. Quand ils quittèrent Innsmouth, ils eurent le sentiment de laisser derrière eux une ville qui cachait de sombres secrets. Quels étaient les liens qui unissaient les habitants de la ville et les « Créatures des profondeurs » ? Que cachait le Récif du diable que l’on pouvait voir à l’horizon ? Contenait il réellement le trésor de la famille Winsworthy ? Et d’où venaient les monceaux de pièces d’or qu’ils avaient trouvé à la distillerie ? Pourquoi les habitant du village avaient ils tous plus ou moins un visage plat, aux yeux globuleux, qui rappelaient vaguement celui d’un poisson ? Quel était le terrible secret d’Innsmouth ?...

Mais pour l’heure, les rescapés rentrèrent chez eux et laissèrent ces questions en suspens. Pour l’heure, le temps du repos et de la convalescence étaient enfin venus. Pour l’heure, la vie reprenait plus ou moins un cours normal…