LA CITE DE LA REINE-ARAIGNEE
OUTRETERRE
 
            Après un temps de repos, nous franchîmes les portes de l'Outreterre. Un tunnel en pente raide nous conduisit jusqu'à un long couloir qui avait été bouché à la va-vite par un mur de pierre. Un autre tunnel en pente raide menait vers les niveaux inférieurs. Ousmane entreprit d'abattre le mur de pierre ; je lançais un sort de silence afin de ne pas alerter d'éventuels ennemis. Dans une première caverne, nous fûmes attaqués par deux très grandes araignées monstrueuses et dans une seconde par deux driders : créatures abominables transformées ainsi par les soins de Murandas. Le combat tourna vite à notre avantage mais Ousmane se précipita directement dans une fosse à pieux habilement dissimulée. Il fut grièvement blessé. Les détritus de la pièce cachaient un maigre butin. Les créatures murées ici avaient dû s'entredévorer pour survivre.
            Ousmane dégringola au niveau inférieur où il fût accueilli par une araignée monstrueuse de taille moyenne, deux sentinelles aux tabards ornés de la main de mort, un gardesorts et un Quth maren qui nous révéla le sort que le sombre prophète avait réservé aux anciennes prêtresses de la Reine Araignée.
 
 
Il reçut rapidement le soutien de ses compagnons et nous pûmes submerger les défenseurs et les abattre tous. Nous étions au bord d'un immense gouffre. Je leur annonçais alors qu'ils contemplaient Szith Morcane, une ville autrefois prospère, aujourd'hui guère plus qu'un avant-poste. J'étais curieuse de voir ce qu'il restait de l'ancienne gloire de la famille Morcane. J'étais également capable de discerner les « chemins » à travers la toile, ceux que les habitants et gardes de la ville empruntaient le plus souvent. Ils me suivirent en silence sous la menace pesante de la gardienne du gouffre : une araignée monstrueuse gigantesque.
Je pus atteindre une nouvelle corniche et attaquer par surprise les sentinelles. Nous venions de pénétrer dans les cantonnements des gardes de la ville. Le combat fit rage. Nous en abattions cinq, six, puis sept ou huit autres arrivaient. Nous pûmes en coincer dans leur chambre et Séline les fit brûler. Nous tuâmes leurs officiers et gardesorts avant de découvrir les cachots. Ils étaient tous déserts mais nous déclenchâmes un piège et dûmes affronter une Salamandre noble. Ce fût le dernier combat du jour ; nous avions conquis les casernements et méritions un peu de repos.
Daeworn, Grand Maître des Chevaliers du Dernier Chant