Les années 1220 à 1310 furent des années de guerre en Transylvanie. Ce furent tout d'abord les chevaliers teutoniques qui ravagèrent la région mais ils furent contrés par les armées du voïvode des Voïvodes Vladimir Rustovich, composées entre autres de cinquante caïnites et de cent cinquante goules, sans oublier Dieter Voigt, son chien de guerre Brujah. Les vampires du Cor de Tihuta (Andronicus, Perdita, Vassily et Janka) furent sollicités par Rustovich afin de rejoindre ses rangs et Vassily, Janka ainsi que Perdita acceptèrent de se joindre aux combats. Peu de temps après, les chevaliers teutoniques ayant vu Vladimir sous sa forme zulo draconique ainsi que les nombreux morts-vivants dans ses rangs, prirent conscience de l'horreur de la guerre qu'ils menaient contre les Tzimisces et les vampires de Transylvanie. Ils finirent par fuir vers le Nord avec de nombreux Tremeres pour conquérir la Prusse...
Au milieu des années 1230, Lukrecija décida de retourner en Samogitie afin de se rendre compte d'où en était la situation dans son pays natal. Elle constata que le culte de Kupala y avait repris sa position dominante mais que la Lituanie menait également une guerre contre un ordre de chevaliers catholiques : les chevaliers Porte-Glaive. Ces derniers ayant essuyé une cuisante défaite lors de la « bataille du Soleil », ils furent intégrés à l'ordre des Chavaliers Teutoniques et s'installèrent finalement en Livonie, pays catholique situé au Nord, le long de la Mer baltique. Deson côté, le culte de Kupala reprit de plus belle en Samogitie. Dépitée et très attristée de voir son pays natal ainsi voué à cet horrible démon de la terre, Lukrecija retourna alors chez Radu, à Bistritz...
Au début des années 1240, les vampires du col de Tihuta apprirent que les Mongols attaquaient la Russie et que leurs incursions en Europe de l'Est étaient de plus en plus fréquentes. De son côté, Arnulf, chef des Gangrels sauvages de Transylvanie, parlait avec éloquence ce des barbares ravageant toutes les cités qu'ils croisaient, qu'elles soient sous domination catholique ou orthodoxe. Il décida de se joindre à leurs raids, sans pour autant manipuler leur chef Batou, petit-fils de Gengis Khan. Plusieurs autres Gangrels, dont Vassily et Janka, suivirent Arnulf dans ces raids destructeurs. Vassily alla même jusqu'à informer les Mongols de la façon d'envahir la Transylvanie en utilisant la Passe de Tihuta (maintenant également appelée Passe de Borgo par les hongrois occidentaux) et en 1241, le château de la Passe de Borgo fut pris par les hordes mongoles qui y restèrent durant un peu pus d'une année.
Une fois en Transylvanie, la horde barbare ravagea plusieurs villes comme Rodrina, Oradia ou même, dans une moindre mesure, Bistritz avant d'avancer jusqu'à Klausenburg.
Peu après, Andronicus et Perdita, se doutant du rôle qu'avait joué Vassily dans l'incursion des Mongols en Transylvanie, tentèrent de lui faire avouer sa responsabilité lors d'une de ses visites au château de Tihuta. Ils usèrent même des leurs pouvoirs de Domination mais le Gangrel, doté d'une forte volonté, tint bon, n'avouant rien de son influence dans les événements récents.
En 1247, plusieurs meutes de jeunes Tzimisces se rebellèrent contre les anciens de leur clan, les accusant à raison de les envoyer en première ligne dans les guerres qui ravageaient la Transylvanie. Radu de Bistritz n'y échappa pas et proposa de se faire l'intermédiaire entre les anciens et les nouveaux-nés de son clan, même s'il le faisait principalement pour se préserver. Mais cela ne fonctionna pas et les jeunes Tzimisces continuèrent à crier vengeance contre leur propre clan. C'est à cette période que Lukrecija décida de quitter le château de Radu qui vécut cela comme une trahison. Elle se rendit au château du comte Lazlo, un des infants de Radu qui, avait-elle entendu dire, avait été récemment détruit. Elle y trouva la Lasombra Perdita, accompagnée de sa goule et de sa suite, qui lui proposa de venir trouver refuge au château du Col de Tihuta, bien mieux protégé. Lukrecija fini par accepter la proposition et retrouva le Lasombra Andronicus Lascaris ainsi que les Gangrels Vassily et Janka. Andronicus, autrefois très pieux et refusant les agissements et coutumes de Lukrecija, avait semble-t-il bien changé. Désormais voué à l'étude et au savoir, il accepta le retour de la Tzimisce lituanienne et assista même à une de ses séances de tortures sur un Gangrel qui avait été capturé. En plus du château de la Passe de Tihuta, Lukrecija s'installa à Schaasburg dont elle fit son fief personnel.
Trois ans plus tard, en 1250, Dieter Voigt arriva au château de Tihuta. Il expliqua avoir été chassé par son maître Vladimir Rustovich qui ne quittait plus son Voïvodat depuis plusieurs années. En effet, le fait que Dieter soit du clan Brujah créait des tensions au sein des infants de Vladimir qui ne voyaient pas d'un bon œil la place de choix que celui-ci occupait. Désirant apaiser ces tensions, Vladimir renvoya dont Dieter qui se retrouva sans refuge. Il décida donc d'aller retrouver Lukrecija avec qui il s'était très bien entendu quelques cinquante ans auparavant et se rendit tout d'abord au château de Radu, à Bistritz. Là, on lui avait annoncé que Lukrecija était partie trois ans auparavant et qu'elle se trouvait désormais au Col de Tihuta ou à Schaasburg. Lorsque Lukrecija vit Dieter arriver, elle fut ravie de retrouver son ancien compagnon et l'accueilli à bras ouverts, au grand dam d'Andronicus...
De son côté, sur les ordres d'Arnulf, Vassily et plusieurs autres Gangrels sauvages s'étaient mis à la recherche de Mitru qui avait perdu le soutient du comte Florescu. Arnulf voulait que Mitru soit détruit pour s'être ainsi allié au comte Tzimisce mais celui-ci demeurait introuvable. D'un autre côté, plusieurs autres Gangrels choisirent de s'éloigner de la meute d'Arnulf qu'ils trouvaient de plus en plus extrémiste et de vivre en petites meutes indépendantes, loin des conflits qui divisaient de plus en plus leur clan...
En l'an 1257, Klausenburg, qui avait été ravagé par les Mongols, fut reconstruite et renommée Cluj-Napoca par les Transylvaniens, effaçant ainsi son ancien nom allemand. Plus au Sud, Balgrad fut renommé Alba Julia.
En 1271, le Malkavien Anatole, dont les caïnites qui avait fait construire la tour de Tihuta avaient fait la connaissance en l'an 1199 lorsqu'ils étaient arrivés sur les lieux, vint leur rendre une visite de courtoisie, accompagné de sa garde du corps la belle Lasombra appelée Lucita. Anatole, qui recevait, selon lui, des visions envoyées par Dieu Lui-même, leur apprit que l'Empire de Nicée, vestige de l'Empire byzantin après la quatrième croisade en 1204, avait reprit Constantinople aux catholiques Latins. De plus, en Lituanie, le roi catholique Mindaugas avait été assassiné par son neveu Treniota, resté fidèle au paganisme. Ce dernier rejeta la chrétienté et le pays redevint païen, voué au culte du démon de la terre Kupala. Enfin, en Hongrie, le roi Béla IV et son fils Etienne V poursuivaient leur lutte, le premier voulant rattacher la Transylvanie à la Hongrie occidentale pour en faire un grand pays catholique et le second étant désireux de donner son indépendance à la Transylvanie orthodoxe. Puis, la nuit suivante, Anatole et Lucita reprirent la route vers où les visions du Malkavien le menaient.
En l'an 1284, les Mongols envahirent à nouveau la Transylvanie par le col de Tihuta et les Gangrels les plus fidèles à Arnulf se joignirent à nouveau à eux. Mais cette fois, Vassily et Janka refusèrent de participer aux massacres et aux pillages, se disant qu'ils avaient peut-être été trop loin lors des premiers raids et que cela n'avait pas servi à grand-chose, de nouvelles villes étant constamment reconstruites sur les ruines des anciennes. Ils préférèrent poursuivre la recherche de Mitru mais celui-ci se montrait toujours introuvable...
En l'an 1290, Loran Borsa, fils de Rolan Borsa, voïvode mortel autonome de Transylvanie, succéda à son père. Il s'installa à Deva et se mit à gouverner la Transylvanie avec sa propre cour de juges, d'écuyers et de notaires. Il revendiqua l'autorité sur les forteresses, les villes, les domaines royaux, les mines et les évêchés et accorda des faveurs particulières aux nobles transylvaniens. Janka proposa à Vassily de le laisser faire car il faisait ainsi la guerre aux troupes catholiques du roi de Hongrie et à leurs alliés Ventrues et Tremeres. Comprenant qu'il ne pourrait continuer à combattre à la fois les transylvaniens et les hongrois occidentaux, Vassily accepta.
En l'an 1300, Andronicus et Perdita avaient étendu leurs réseaux de contacts, le premier au sein de la noblesse transylvanienne et la seconde au sein de la bourgeoisie de Timisoara.
A la fin de l'année 1307, les caïnites de Transylvanie apprirent que le 13 octobre, les Templiers de France avaient été arrêtés sur l'ordre du roi Philippe IV « le Bel ». Selon certaines légendes, 33 templiers s'étaient échappés. Leur célèbre trésor serait sorti en contrebande de France, l'essentiel étant allé en Ecosse. Le reste aurait été emporté vers l'Europe de l'Est...
En l'an 1309, Alafeaa reçu la permission d'étreindre un jeune hassassin prometteur et expert dans l'art du poison. Il se nommait Isam Belkaaloul et possédait le même accent venu du Sahara occidental que lui ce qui séduit et intrigua immédiatement Alafeaa...
En 1312, les caïnites de Transylvanie, ainsi qu'Alafeaa qui se trouvait toujours à Alamut, apprirent que l'ordre du Temple de Salomon avait été banni et dissout. Deux vaisseaux avaient mis les voiles, chargés d'or et sans doute de survivants ou d'argent des Templiers, partant chercher refuge à l'étranger. Il semblerait que beaucoup de groupes dissidents avaient été formés...
A partir de cette année, de terribles sautes de climat dévastèrent la Transylvanie toute l'année : blizzards, tempêtes, crues, sécheresses, glissements de terrain, avalanches...
Ces calamités se poursuivirent toute l'année 1313 et, en 1314, ils apprirent que le 18 mars, Jacques de Molay, dernier grand maître des Templiers, avait été brûlé à Paris pour hérésie avérée.
Enfin, le 9 septembre 1314, un de leur messagers leur apporta un livre qui faisait mention de Kupala. L'ouvrage, titré « Enochean Cultus », était un traité ecclésiastique relié de cuir marron lourd et endurci. Il avait été trouvé dans une librairie de Cluj-Napoca (anciennement Balgrad) et concernait diverses religions païennes, parlant des anciens dieux slaves et valaques. Andronicus, Perdita, Lucrecija et Dieter firent le voyage jusqu'à Cluj-Napoca afin d'en apprendre plus sur les origines de cet ouvrage mais leurs investigations ne menèrent malheureusement à rien de concluant. De plus, le climat catastrophique et les pluies diluviennes ne faiblissaient pas en intensité...
Le 22 septembre 1314, à Alamut, Alakim vint voir son infant Alafeaa. Il avait reçu une lettre lui demandant d'accomplir une mission : capturer un Tremere nommé Goratrix près de la ville de Timisoara. Alakim demanda à Alafeaa de l'accompagner dans cette mission en compagnie de ses deux goules Meidin et Aziz et de son disciple Isam Belkaaloul. Après plus de 110 ans d'absence, il était temps pour l'Assamite de retourner en Transylvanie...
A suivre...