Esmeralda et Giuseppe ont enseigné aux Héritiers de Pharaon, porteurs des éclats du Pentacle de Phaeton, les véritables secrets du Boheim avant de leur remettre le dernier fragment du Vitrail d'Aurélia, les Ailes de la Sagesse, Celle qui ouvre les Voies Célestes.
Les Kalderash de "Ceux-qui-sacrent-les-Princes" ont adoubé Niffar, Lanfeust et Celerador, faisant d'eux des Pienu Kaldu, Chevaliers d'Esprit.
Après avoir suivi le Kurunga et rencontrer la Cour Secrète des Chimères, Tsiganes vêtus de noir et de bleu, Lanfeust et Celerador se sont vus implanter le Radix dans leur Pentacle, celui de Lanfeust en a été (pour un temps) guéri du Khaïba qui le rongeait mais son Stellaire ainsi que certains de ses sortilèges et invocations ont disparu avec une partie de son identité magique. Les Héritiers d'Akhenaton ont compris que la Quête Chimérique était désormais leur, non pas la quête d'une lâme mais de toutes, la Quête des Chevaliers d'Esprit et de Chimère, Celle d'Epiméthée, Celle du Monde...
A Saint-Pétersbourg les différentes factions occultes continuent de se livrer un combat sans merci. Si le Denier semble se terrer, craignant la violence des attaques templières, le 666 fait parler de lui. Après le manifeste paru dans les journaux, ce sont les murs de la Cité des Tzars qui se font taguer d'insriptions telles que : "J - ?", "Guerre, famine, maladie et mort" ou encore "Les signes sont clairs, son retour est proche", toujours signées du 666.
Lanfeust, Celerador et Niffar ont pu remonter la piste des annonces jusqu'aux éditions Orphéos et rencontrer Stepan Marsalovicth. Ce dernier a exprimé ses convictions satanistes avant de périr de la main (ou du coup de cendrier) de Niffar. Grace à son carnet d'adresse, ils ont pu mettre à jour une secte : le Culte du Serpent Rampant. La mort de Norman Walker face aux séides du Culte a permis à Celerador de s'incarner dans l'un d'entre : Youri Pletyev, policier véreux, ex du KGB et sacrificateur à ses heures perdues. Le Cyclope a ainsi appris beaucoup sur l'organisation de la secte et sur celle qui parait la diriger : une certaine Katia Tchakov, de richissime famille...
Du côté de la Maison-Dieu, on s'inquiète. Arkel a révélé à Lanfeust que le Naute de l'OHIRE, Gregor Kostacinov, constatant l'échec du Grand Plan, compte utiliser son formidable arsenal nucléaire pour rayer les grandes villes du monde des cartes à la veille du Conclave. Cassandre enquête pour sa part sur "l'ogive manquante", cédée par le Temple au 666. Le Cinquième Arcane mineur s'affirme en tant que puissance de premier plan sur l'échiquier du monde occulte alors qu'Arkadio commet des imprudences en laissant le nom de son simulacre, Mario Brates, sur le calepin de Marsalovitch. Il échappe au Glaive de Lanfeust grace à sa magie aérienne prouvant une nouvelle fois que, s'il est possible de mettre en déroute les membres du 666, il faudra plus que de la rage pour en venir à bout...
Enfin, les Tsiganes ont conduit les Porteurs des Eclats du Pentacle de Phaeton à se tourner vers le mystère du Vaisseau-Monde ancré à Saint-Pétersbourg depuis plus de deux mois maintenant. En effet, Akhenaton semble atteint d'un mal étrange. Sa part de Rêve qui lui a permis jadis d'accomplir la Quête des 22 Lames lui échappe et il risque de devenir une monstruosité si rien n'est fait pour le sauver, aux dires de la Cour Secrète des Chimères...
"Vous avez réussi à venir jusqu'à nous et à comprendre que l'essence du Rêve est primordiale. Vos noms sont gravés sur la Roue céleste, ausi il vous appartient de vous rendre au Conclave Majeur et de faire entendre la voie des Héritiers d'Epiméthée. Cependant, Akhenaton souffre actuellement d'un grand mal qu'il vous faudra soigner pour faire de lui le Kwisatz Haderach, l'Homme Parfait qui nous conduira à la Révélation. En effet, Epiméthée ne peut plus rêver car il a perdu cette part unique de Rêve qu'il possédait et qui lui a permis d'obtenir ses glorieuses visions. Aujourd'hui, un mal terrible couve en lui et risque de le transformer à jamais en une monstruosité. L'essence de ses rêves est retenue sur le Vaisseau-Monde de la Quête de l'Errance Eternelle. Il vous faut retrouver son squelette afin de rendre à Epiméthée sa véritable personnalité. Puissent les Voies du Monde vous y aider."
"Vous voici désormais parvenus au terme de l'Errance, votre Quête doit être porteuse de sens, celui de la Révélation au Sacré, au Secret des Secrets. Vous avez découvert les enseignemets du Boheim dans le labyrinthe invisible et aujourd'hui, frères, vous rejoignez notre cause. Puisse le Pharaon bénir ses Héritiers qui se sont montrés dignes ! Les Portes du Conclave vous sont désormais ouvertes. A vous de comprendre la vérité cachée, de faire corps avec le Boheim et de le découvrir dans toute sa magie et son essence. Que le Bheng vous épargne et ne tisse ses maléfices ! Que le Prikaza vous ignore et ne vous masque le Rêve ! Vous voici maintenant Pienu Kaldu, Chevaliers d'Esprit et de Chimères ! Que les Kalderash bénis par la chance éveillent à jamais vos Pentacles !"
Giuseppe, Patriarche Rôm
"Le rationalisme va péricliter au cours du nouveau millénaire et ce, dès les premières années. La science a trop vécue et enterriné le monde dans un positivisme trop marqué. Les hommes ont envie de croire à autre chose. Ils renient les anciennes valeurs du 20ème siècle et sont révoltés par le capitalisme forcené de notre temps. Ils se retourneront bientôt contre l'ordre établi et à nouveau embrasseront la Voie du Diable. Le Démon est d'après moi oeuvre de liberté."
Stepan Marsalovitch, éditeur et membre du Culte du Serpent Rampant,
Dernières paroles
"Je suis seul tandis qu'eux ils sont tous"
"A quel moment, malgré ses résolutions, s'était-il laissé glisser dans la rêverie ? Il était aussi impossible de le déterminer par la suite que de dire à quel moment on s'est endormi."
"Il y a des moments où l'homme aime le crime."
"Si le juge était juste, peut-être le criminel ne serait pas coupable."
"C'est le Diable qui tient les fils qui nous remuent !
Aux objets répugnants nous trouvons des appas ;
Chaque jour vers l'enfer nous descendons d'un pas,
Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent.
Si le viol, le poison, le poignard, l'incendie,
n'ont pas encore brodé de leurs plaisants dessins
Le canevas banal de nos piteux destins,
C'est que notre âme, hélas ! n'est pas assez hardie."
Baudelaire