OPERATION « NUIT BLEUE »

 

 

 

1ère Partie

 

 

 

Après un retour difficile des terres australes, l’Equipe d’Intervention du Centre de Tri se voit accorder une dizaine de jours de repos bien mérités. Ils se donnent rendez-vous avant de reprendre leurs fonctions pour boire l’apéro et jouer au baby-foot. Là, ils remarquent que quelque chose à changer. Le CdT semble fermé et une affiche de la CGT placardée sur la porte annonce : « en grève ». Alors qu’ils s’approchent, une jeune femme sort d’une Mini-Cooper en prenant bien garde de ne pas salir ses escarpins. Elles les accostent, leur disant qu’elle souhaite rencontrer le « responsable des chaudières ». Gilbert apparaît alors en tenue commando et les fait entrer rapidement. A l’intérieur du CdT, l’ambiance est militaire ; une mitrailleuse lourde sur trépied fait face à la porte d’entrée ; Aurélie elle-même est habillée de kaki.

 

 

 

Monsieur Fabien les accueille dans son bureau pour écouter la jeune femme qui se présente : Anne-Clémence, thésarde en économie le jour et effeuilleuse la nuit dans une boite tenue par un vieux démon parisien, Garde 2 de chez Nybbas, Guillaume « Main froide » Dugommier, bien connu de Monsieur Fabien. La jeune femme raconte qu’une descente de police particulièrement violente a eu lieu la veille et que dans leur fuite, ils sont tombés sur un groupe de bikers. Elle a pu se cacher mais son patron a disparu. La collaboration entre policiers et motards inquiète Monsieur Fabien qui décide d’envoyer l’EI enquêter sur place.

 

 

 

Sur les lieux, ils constatent que la police a méticuleusement tout ravagé. Aluphar apprend grâce à une enquête de voisinage (qui lui permet d’assouvir son besoin de douleur) que quatre flics étaient vêtus à la mode « incorruptibles » et armés de mitraillettes Thompson, comme sous la prohibition. Ils rentrent faire leur rapport et Monsieur Fabien contacte un de ses amis : le Docteur Gérard. Ils sont attendus à la bibliothèque de Massy Palaiseau par une certaine Carmen pour tenter d’identifier l’équipe ennemie. Une fois sur place, Carmen ne tarde pas à sortir une fiche Bristol. Il s’agit d’Elliott, ange au service de Laurent épaulé par trois soldats de Dieu contraints de s’habiller comme leur chef. Ils apprennent également que Carmen appartient à l’Aphte (pour Association Pourrissant Horriblement Ton Existence), organisation parallèle du Prince Malphas qui monnaye ses services. Nos démons se montrent fort intéressés.

 

 

 

De retour au CdT, ordre leur est donné à leur grande satisfaction de faire une descente punitive dans le garage de Buc qui sert de planque aux « Incorruptibles ». La discrétion de Kinderpinguy et la marée de zombis de Karst permettent aux démons de venir facilement à bout des soldats de Dieu mais Elliott se révèle plus résistant et manque de peu d’emmener Criquet avec lui grâce à sa Juste Lame de Laurent. Avant de quitter précipitamment les lieux, Aluphar trouve un papier dans la poche de l’imper d’Elliott. Les démons décident de se requinquer en buvant un coup et prennent connaissance dudit papier. Les anges préparent une opération, nom de code « Nuit Bleue ». Dans la nuit de samedi à dimanche, les troupes de Daniel, Laurent et Michel vont tenter de coordonner leurs forces pour déferler sur le Quartier latin et y détruire toute présence démoniaque. Monsieur Fabien prend l’information au sérieux ; le document est officiel et émane directement de Notre-Dame. L’EI du CdT dispose de quatre jours pour localiser les démons du quartier et organiser la résistance.

 

 

 

Grâce aux données de l’Aphte et à une enquête minutieuse sur le terrain, les démons identifient les forces en présence.

 

 

 

Les cornus :

 

-         Paulo et Rotka, les dealers de la Sorbonne respectivement Grade 2 de chez Nisroch et Grade 1 de chez Belial (avec quelques étudiants shootés)

 

-         Delikatessen, de la confrérie Osso Bucco Grade 2 de chez Haagenti (ainsi qu’une trentaine de copropriétaires anthropophages énervés)

 

-         Nosferax, propriétaire de deux points de vente de glaces Baskin Robbins (Grade 2 de chez Samigina) ainsi que ses deux potes Groquick (tas de graisse Grade 1 de chez Crocell) et Sabbath (gros tatoué flûtiste indus acoustique Grade 1 de chez Furfur)

 

-         Claude et Claude, directeurs de la société Penthouse 69 Grades 2 de chez Scox et Mammon, épaulés par une dizaine de mafieux polonais lourdement armés

 

-         Les zombis des arènes de Lutèce, leurs épées, leurs lances

 

-         De Profundis et les siens

 

-         Conrad Sèchepine réfugié au CdT

 

 

 

La You-You :

 

-         Les troupes de Daniel : 10 anges (1 Grade 3 ; 3 Grade 2 ; 4 Grade 1 ; 2 Grade 0), 40 soldats de Dieu. Aucun véhicule, armes de contact et armes à distance légères.

 

-         Les troupes de Laurent : 8 anges (3 Grade 2 ; 5 Grade 1), 10 soldats de Dieu et 50 humains « normaux ». Véhicules de polices (voitures banalisées ou non, paniers à salade, camions anti-émeute), épées, matraques, flingues, karchers, flashball, lacrymogènes, canons sciés et pistolets mitrailleurs.

 

-         Les troupes de Michel : 20 anges (3 Grade 3 ; 6 Grade 2 ; 5 Grade 1 ; 6 Grade 0). Grosses cylindrées, haches d’incendie, hache bénies, barres à mine, tessons de bouteille, gros calibres, cocktails Molotov, fusils et fusils d’assaut.

 

 

 

Les manœuvres de l’Equipe d’Intervention ont permis la mobilisation des étudiants contre les violences policières et des riverains face à l’insécurité liée à la présence des motards. Les troupes angéliques commettent effectivement quelques « bourdes ». Après l’incendie d’une boucherie hallal et le passage à tabac d’un couple de Tsiganes dans le métro, c’est au tour des motards de s’illustrer en provoquant un carambolage monstre sur le périph (ils y perdent un des leurs). Le mercredi, une station de métro est couverte de tracts FN et un nouveau carambolage se produit sur le périph (encore un mort chez les motards). Jeudi, un SDF est transformé en pierre et les motards (qui ont cessé leurs courses sur le périph) déclenchent une bagarre au Saint-Quentin. Le vendredi, la presse commence à s’intéresser au chaos qui règne dans le Quartier latin. France-Soir titre « Magie noire dans le Quartier latin ».Les démons prennent quelques heures de repos au CdT car ce samedi s’annonce long.

 

 

 

« Parlons un peu du jeu. »

 

« Très bien, pourquoi est-ce que les deux camps paraissent identiques ? »

 

« Vous voulez dire comment reconnaître le noir du blanc ? Par leurs positions. Par les coups qu’ils jouent. On apprend vite qui est pour vous et qui est contre vous. »