Hubert Bromart
44 ans, Producteur de cinéma
Une enfance triste et heureuse à la fois
Vous êtes né le 13 décembre 1934 à l’hôpital Saint Antoine, dans le 11e arrondissement de Paris. L’accouchement connu des complications et votre mère, Justine Bromart, qui avait déjà perdu énormément de sang, mourut quelques jours seulement après votre naissance. Mais vous étiez sauf, bien que vous restiez très faible.
Ce n’est qu’à l’arrivée des beaux jours que vous avez enfin retrouvé une vitalité normale. Une fois la peur de perdre son enfant passée, votre père, Georges Bromart, pouvait enfin faire le deuil de sa femme et s’occuper de vous et de vos quatre frères aînés : Maxime, Néron, Charles et François. Votre père, qui exerçait le métier de charpentier, n’était pas du genre à se laisser abattre. Il avait cinq beaux garçons à nourrir et il ne voulait pas leur montrer la peine qui l’accablait. Il décida de profiter de chaque jour qu’il passerait avec ses cinq garçons, en l’honneur de la mémoire de votre mère.
Puis la guerre éclata
En 1940, Maxime, le plus âgé de vos frères, fut appelé au front. Puis, quelques semaines plus tard, ce fut au tour de Néron. Charles et François, respectivement âgés de 12 et 10 ans, étaient alors trop jeunes. Quand à vous, vous n’aviez que 5 ans.
La période qui suivit le départ de vos deux frères perdit de la joie de vivre des années précédentes. Votre père essayait au mieux de cacher son inquiétude pour Maxime et Néron, s’efforçant toujours d’offrir ce qu’il pouvait de mieux à ses trois fils restants.
C’est à cette période que vous avez commencé à vous renfermer sur vous-même. Vous passiez de longues heures à regarder la photographie de votre mère qui trônait dans le salon et vous interrogiez souvent votre père sur cette femme si mystérieuse. Vous ne viviez entouré que de garçons et n’aviez jamais vraiment côtoyé la gent féminine. Lorsque votre père vous parlait de votre mère, il vous racontait que c’était une femme merveilleuse et vous la faisait découvrir au travers d’anecdotes et d’autres récits et cela la rendait encore plus mystérieuse à vos yeux.
Le retour de Maxime
Puis, en novembre 1945, Maxime rentra à la maison. Toute la famille fut heureuse de l’accueillir mais il avait beaucoup changé. Il avait vieilli et était devenu maussade. Il ne souriait plus que rarement et ne jouait plus avec vous et vos autres frères, préférant rester de longues nuits seul dans sa chambre à scruter les étoiles. De plus, il ignorait ce qu’il était advenu de Néron, et il semblait même s’en moquer…
Puis, un matin de décembre 1945, alors que vous n’aviez que onze ans, vous avez finalement trouvé Maxime pendu dans sa chambre. Il avait laissé une lettre expliquant que sa vie était devenue insupportable près les horreurs qu’il avait vécues pendant la guerre. Vous êtes resté à le regarder pendant de longues minutes, sans bouger. Vous étiez fasciné par le ton bleuté qu’avait pris sa peau et par le balancement de son corps froid au bout de la corde. Vous êtes resté là, à le fixer longuement avant que votre père n’arrive. C’est probablement pendant ce laps de temps que votre vie bascula dans la fascination de la mort et de la souffrance, une fascination des plus morbides qui ne vous quittera plus jamais…
Le retour de Néron
Puis ce fut au tour de Néron de revenir de la guerre trois mois plus tard, en mars 1946. Lorsqu’il apprit la mort de Maxime, il tomba en sanglots. Depuis, votre famille ne retrouva jamais la sérénité et la joie de vivre de ses débuts. Votre père avait l’impression d’avoir failli à la tâche d’offrir une vie heureuse à ses enfants et il sombra peu à peu dans une dépression d’où il ne ressortira jamais, jusqu’à sa mort en janvier 1947. Il négligea son état de santé et vous, vous l’observiez mourir à petit feu, éprouvant la même fascination morbide que lorsque vous aviez découvert Maxime pendu dans sa chambre.
A la mort de votre père, Néron décida de trouver un travail pour s’occuper de vous et de vos deux autres frères. Il dénicha un emploi de vendeur et fit du mieux qu’il pu mais la morosité, mêlée pour vous par une attirance malsaine pour la souffrance et la mort, s’était installée dans la famille et jamais elle n’en partirait…
Le choc de l’adolescence
Votre adolescence ne fut pas facile non plus. En septembre 1947, l’entrée dans la grande école à l’âge de 13 ans, mixte contrairement à l’école primaire, provoqua chez vous des sensations nouvelles. Vous n’aviez jamais vraiment côtoyé de filles de votre âge, n’ayant qu’une image idyllique de votre mère comme représentation féminine, et cela provoqua chez vous une excitation morbide étrangement similaire à celle que vous aviez ressentie devant les cadavres de frère puis de votre père.
Votre adolescence fut ainsi tourmentée par cette attirance malsaine pour la gent féminine. Une attirance mêlant désir, sadisme et perversion. Cependant, malgré les longs moments de silence que vous aviez passés durant votre enfance, vous étiez un beau parleur et vous saviez parler aux femmes. Et c’est avec une certaine Claudia que vous avez eu votre première expérience sexuelle…
Claudia
Claudia était la petite amie de votre frère François. Vous aviez alors 13 ans et elle avait 18 ans Un jour, alors qu’elle se trouvait dans la salle de bain et que François se reposait dans sa chambre, vous êtes entré sans vous faire voir et vous vous êtes caché sous le lavabo. Vous avez alors observé cette magnifique fille, nue, prenant sa douche. Votre frère entra alors et les deux jeunes gens se mirent à faire l’amour sous vos yeux ébahis. Vous avez alors remarqué Claudia en train de jeter un regard furtif dans votre direction. Vous avez alors compris qu’elle vous avait repéré mais qu’elle ne disait rien…
Quand les deux jeunes gens ressortirent, vous êtes resté pendant de longues minutes caché sous le lavabo. Vous étiez excité mais vous ressentiez les mêmes sensations que lorsque vous avez vu votre frère aîné pendu et votre père mourir lentement…
Pendant cinq ans, vous n’avez eu pour seule relation que celle que vous entreteniez avec Claudia : une relation de voyeur et d’exhibitionniste. Claudia semblait s’amuser de cette situation et de l’effet que cela provoquait chez vous et vous, de votre côté, vous vous en contentiez…
Jusqu’à ce jour d’août 1952 où François dû partir pour faire une course. Vous vous êtes alors retrouvé seul dans l’appartement familial avec Claudia. Vous vous êtes faufilé dans la chambre de votre frère où elle se reposait et l’avez observée un long moment en train de dormir avant qu’elle ne se réveille. Lorsqu’elle vous vit finalement, elle vous invita à la rejoindre. Vous vous êtes exécuté et elle vous déshabilla. Vous avez alors fait l’amour pour la première fois mais vous ne ressentiez pas la même excitation que lorsque vous n’étiez qu’observateur. Cela vous semblait étrangement beaucoup plus fade. Par contre, Claudia, elle, tomba éperdument amoureuse de vous.
Vous avez ensuite eu de nombreuses autres relations sexuelles avec Claudia, en cachette de votre frère. Bien que vous ne ressentiez rien pour elle, elle était totalement tombée sous votre charme et vous avez alors compris le pouvoir que vous pouviez exercer sur les femmes : vous pouviez faire ce que vous vouliez de cette fille... Ce que vous aimiez par-dessus tout, c’était les airs soumis qu’elle prenait devant vous et vous rêviez de pouvoir capturer cette soumission pour toujours. Vous avez alors compris quelle serait votre vocation. Un jour de mai 1953, vous avez décidé de devenir photographe !...
La notoriété
Après avoir travaillé d’arrache pied, vous vous êtes offert votre premier appareil photo. Vous avez très vite commencé à immortaliser ce qui vous fascinait : des jeunes femmes aux airs soumis en premier lieu puis des portraits aux regards tristes et même des paysages maussades ou angoissants… L’objectif était devenu votre troisième œil et reflétait votre façon morbide et décadente de voir le monde. Vous étiez talentueux et vous n’avez pas eu besoin de faire d’école pour en faire votre métier. Bien que vos œuvres soient souvent controversées, vous avez rapidement connu la notoriété.
« Un nouvel artiste fait fureur, un jeune garçon prénommé Hubert Bromart prend des clichés d’une rare sincérité. Qu’il soit adulé ou sifflé, il ne laisse personne indifférent. Les célébrités s’arrachent à prix d’or ses photos. » Voilà ce qu’on pouvait lire de vous dans les journaux alors que vous n’aviez que 22 ans.
En 1961, après avoir réussi dans la photographie, vous avez décidé de passer au cinéma. Vous avez réalisé quelques films mais vous avez vite compris que ce n’était pas votre truc. Vous vous êtes alors dit qu’en devenant producteur de cinéma, vous deviendriez beaucoup plus riche et que vous pourriez côtoyer les plus belles femmes du monde et en faire ce que vous vouliez car elles seraient dépendantes de votre bonne volonté quand à leur trouver, ou pas, un rôle dans un de vos films…
En 1962, vous avez alors commencé à financer des films policiers, alors très en vogue, et êtes rapidement devenu un producteur incontournable dans le milieu du cinéma. Comme vous l’espériez, les plus belles actrices venaient vous voir, vous suppliant de leur dénicher ne serait-ce qu’un petit rôle dans un de vos films et vous avez largement abusé de cette situation. Beaucoup d’entre elles ont même dû se soumettre à vos avances sexuelles pour obtenir ce pour quoi elles étaient venues et vous jouissiez plus que jamais du pouvoir que vous exerciez sur elles…
Larry Lint
Vous aviez alors beaucoup d’argent, les plus belles femmes à vos pieds et la gloire mais, malgré tout, cela ne vous suffisait pas. Bien que vous puissiez faire faire ce que vous vouliez des actrices qui venaient vous voir, vous commenciez à vous lasser. Vous rêviez de les voir humiliées, en public si possible, devant un objectif... Vous avez alors eu une idée folle mais qui pourrait satisfaire vos fantasmes les plus sordides. Parmi les actrices qui viendraient désormais vous quémander un rôle, vous enverriez celles qui n’avaient aucun talent tourner des films pornographiques ! De plus, vous vous arrangeriez pour assister aux tournages !... Vous connaissiez en effet quelques noms dans le milieu du X qui accepteraient volontiers d’accueillir de la nouvelle chaire et, en échange, vous leur demandiez de pouvoir assister aux tournages… Ainsi, vous prendriez réellement votre pied : voir ces jeunes femmes se faire humilier par votre faute, sous l’œil d’une caméra...
Mais, si quelques réalisateurs de films X de votre connaissance acceptèrent votre surprenante proposition, la plupart n’aimaient pas vraiment vos manières de faire. Heureusement, en 1968, vous avez fait la connaissance, lors d’une soirée mondaine, d’un réalisateur bien moins scrupuleux que les autres, un dénommé Larry Lint…
Larry n’avait que faire de savoir d’où provenaient les filles qu’il faisait tourner dans ses films, tant qu’il pouvait en faire ce qu’il en voulait. Il était en effet spécialisé dans les films pornographiques les plus « trash » et cela vous convenait très bien. Une sorte d’amitié s’instaura entre vous deux, une amitié totalement tournée vers le X et la manipulation des jeunes femmes désoeuvrées. Dès lors, et jusqu’à aujourd’hui, vous avez envoyé à Larry de nombreuses jeunes prétendues actrices sans réel talent afin de tourner les films X les plus trashs tandis que vous vous rincez l’œil sur les tournages…
L’accident
En 1970, alors que votre petit jeu avec Larry était devenu routinier, une jeune femme se présenta chez vous, au 245, boulevard Saint-Denis, à Courbevoie. Elle se prénommait Catherine, avait 18 ans et, comme toutes les autres filles qui venaient vous voir, espérait un rôle dans un grand film policier dont vous seriez le producteur et qui pourrait lancer sa carrière. Malheureusement pour elle, elle n’était pas assez talentueuse et vous lui avez promis, comme aux autres, monts et merveilles, faisant d’elle votre maîtresse d’un soir avant de lui proposer de tourner un film où elle aurait « quelques scènes d’amour »...
Mais le jeune Catherine n’était pas idiote et elle comprit vite que vous abusiez d’elle. Le 30 mai 1970, elle vous fit une scène et une violente dispute éclata entre elle et vous. Vous l’avez alors attrapée pour tenter de la calmer et l’avez accidentellement poussé par-dessus la balustrade de votre appartement. Elle tomba alors de trois mètres de haut, allant se briser la nuque dans votre hall. Elle était manifestement morte et vous avez alors vu votre vie s’écrouler devant vous. Vous étiez coupable d’un homicide, bien qu’involontaire, et votre carrière risquait d’être ruinée !
Heureusement pour vous, tout se passa sous les yeux d’un acteur de votre connaissance, dénommé Jean-Pierre Montain, qui était venu chez vous à ce moment là, espérant lui aussi obtenir un rôle dans votre prochain film. Agé à l’époque de 52 ans, Jean-Pierre Montain était un célèbre acteur d’origine marseillaise, assez peu talentueux, mais très charismatique, n’ayant joué jusque là que de rares petits rôles.
Si Jean-Pierre Montain n’avait pas beaucoup de talent d’acteur, il n’était pas un homme à laisser passer une occasion. Ayant assisté à l’accident de la jeune Catherine, il regarda la dépouille puis monta vous voir, un sourire aux lèvres. Il ne vous laissa pas le temps de raconter ce qu’il s’était passé et vous dit : « Monsieur Bromart, quel tragique accident ! J’ai vu tout ce qu’il s’est passé ! Vous n’avez pas poussée cette jeune fille par-dessus cette balustrade, bien entendu ! Elle s’est jetée d’elle-même, préférant se suicider plutôt que de ne pas avoir de rôle dans votre prochain film !... Bien entendu, si je raconte cela à la police, je n’aurai moi-même plus jamais de problème pour trouver un rôle dans un de vos films, n’est-ce pas ?… ».
Il ne vous en fallut pas plus pour comprendre que cet acteur voulait vous faire chanter. Et c’est sans autre possibilité que vous avez finalement accepté et lui avez offert un petit rôle dans le prochain film que vous produiriez : « Compte à rebours ». Et c’est pendant beaucoup plus longtemps que ce que vous auriez voulu que l’acteur vous fit ainsi chanter…
Les films dans lesquels vous avez fait tourner Jean-Pierre Montain sont : Compte à rebours (1971, Réalisation : Roger Pigaut), Cosa Nostra (1972, Réalisation : Terence Young), La mallette (1973, Réalisation : Georges Lautner), Adieu fumier (1975, Réalisation : Pierre Granier-Deferre), Les suspects (1975, Réalisation : Paul Andreota) et L’escroc et l’assassin (1976, Réalisation : Bernard Tavernin).
Quelques jours après la mort de la jeune actrice, vous avez reçu la visite d’un dénommé Francis Dupond. Il était journaliste pour Paris Match et affirmait être le père de Catherine. Il vous interrogea sur la mort de sa fille, vous accusant d’avoir provoqué son accident. Heureusement, le témoignage de Jean-Pierre Montain vous sauva la mise et le journaliste ne put repartir que la tête basse, sans avoir pu découvrir la vérité…
La délivrance
Sept ans plus tard, en janvier 1977, alors que vous aviez fait tourner Jean-Pierre Montain dans plusieurs films (toujours des petits rôles car il n’avait décidément pas le talent nécessaire pour un premier rôle), celui-ci vous annonça que vous en aviez suffisamment fait pour lui et qu’il ne vous demanderait désormais plus rien. Il vous dit que votre marché était terminé, et que vous pouviez désormais dormir sur vos deux oreilles. Votre secret serait gardé à jamais. Il avait en effet beaucoup vieilli ces dernières années et semblait malade et de moins en moins apte à faire du cinéma. Cette déclaration fut pour vous un miracle.
En novembre 1977, alors que vous n’aviez plus eu de nouvelles de Jean-Pierre Montain depuis plusieurs mois, vous l’avez recroisé par hasard lors d’une soirée mondaine. Il semblait très affaibli et sembla même ne pas vous remarquer. Vous étiez désormais sûr à 100% qu’il ne vous causerait plus de problèmes.
L’invitation
Mais vos illusions furent de courte durée car en février 1978, vous avez reçu une étrange invitation de la part de l’acteur pour une réception qu’il donnerait le samedi 25 février dans son appartement du 11e arrondissement de Paris afin de fêter son départ à la retraite. Jean-Pierre Montain vous disait également dans cette lettre que vous deviez amener deux mallettes à cette soirée si vous vouliez qu’il garde encore votre secret. Chaque mallette devrait contenir 500 000 francs. L’une servirait, disait-il, à rembourser ses dettes et l’autre l’aiderait à s’organiser une belle retraite. Enfin, il affirmait qu’ensuite, vous n’entendriez plus jamais parler de lui… (Vous trouverez en Annexe une copie de cette invitation).
Malheureusement, bien que vous ayez largement cette somme en votre possession, vous n’aviez plus confiance en ce maître chanteur. Il n’avait pas tenu sa promesse la première fois, pourquoi la tiendrait-il cette fois-ci ? Il fallait que cela cesse définitivement, et quoi de mieux que de lui causer une belle frayeur pour qu’il vous laisse enfin tranquille ? Vous avez alors décidé de vous rendre à sa soirée, mais avec seulement la moitié de ce qu’il demandait, une mallette de 500.000 francs. Vous apporterez également un pistolet et vous lui proposerez cet argent, le menaçant de mort s’il refuse et s’il continue son chantage. Vous n’avez évidemment pas l’intention de le tuer mais vous espérez lui infliger la peur de sa vie.
De plus, afin de gâcher un peu la fête, vous avez décidé d’inviter votre ami Larry Lint. Etant une personne très vulgaire, très portée sur le sexe et ne sachant pas se tenir en public, vous vous réjouissez d’avance des malaises qu’il pourra provoquer parmi les invités, entachant ainsi cette réception. Tout cela devrait égayer un peu cette soirée qui aurait été, sans cela, très austère !...
Jean-Pierre Montain
En arrivant à la soirée, vous reconnaissez :
Larry Lint (Christophe) : C’est vous qui avez invité votre ami réalisateur de films X à venir à cette soirée, en tant qu’un de vos amis, uniquement pour poser problèmes à Jean-Pierre Montain. Vous savez que Larry aime s’incruster dans les soirées mondaines et photographier les différents invités dans le but inespéré de trouver d’éventuels futurs acteurs et actrices pour ses prochains films… Quand Jean-Pierre verra les photos prises chez lui dans un magazine people voire érotique, il en fera une crise et cessera peut-être de vous importuner.
Judith Fresh (Caroline) : Larry a décidé de venir accompagné et a demandé à une de ses actrices de venir avec lui à cette réception. C’est vous qui aviez envoyé la jeune Judith dans les griffes de Larry, il y a deux ou trois ans maintenant. Elle était, comme beaucoup d’autres, une actrice peu talentueuse qui espérait obtenir un rôle dans un de vos films… C’est une bonne chose qu’elle soit là ce soir…
Francis Dupond (Fabrice) : C’est le père de la jeune Catherine, morte « accidentellement » chez vous il y maintenant huit ans. Il est journaliste pour Paris Match et semble être ici pour couvrir le départ à la retraite de Jean-Pierre Montain. Espérons qu’il ne reviendra pas sur l’affaire de la mort de sa fille...
Jean-Pierre Montain : L’acteur ne se présentera à ses invités que vers 19h30, quand tout le monde sera présent, ce qui vous laisse le temps d’aller lui rendre une petite visite avant cela pour lui faire la frayeur de sa vie en le menaçant de votre arme. Vous lui ordonnerez d’accepter la mallette de 500 000 francs et de cesser définitivement son diabolique chantage.
Vous ne connaissez pas les autres invités.
Ce que vous savez faire
Fouiller une pièce (PA variables) : Si vous le désirez, vous pouvez fouiller l’une des pièces suivantes de l’appartement de l’acteur : le Bureau, la Chambre ou la Cuisine. Il vous en coûtera 3PA pour le Bureau et la Chambre et 1PA seulement pour la Cuisine. Allez voir l’organisateur, donnez lui les PA requis et dites lui quelle pièce vous voulez fouiller. Il vous dira alors si vous avez trouvé quelque chose d’intéressant ou non.
Il est inutile de fouiller les autres pièces, elles ne contiennent rien d’intéressant.
Vous trouverez à la fin de ce document un plan de l’appartement de Jean-Pierre Montain avec le nombre de PA nécessaire pour fouiller chaque pièce. Il sera également affiché durant la soirée.
Vos buts
Aller voir Jean-Pierre Montain dès le début de la soirée pour lui proposer la mallette de 500.000 francs et le menacer de votre pistolet afin qu’il vous laisse tranquille une bonne fois pour toutes.
Eviter que le journaliste Francis Dupond ne découvre la vérité à propos de la mort de sa fille.
Vous amuser en regardant Larry et Judith transformer cette soirée huppée une soirée vulgaire.
Ce que vous transportez
Vous portez un petit calibre équipé d’un silencieux afin d’effrayer Jean-Pierre Montain (remis au préalable par l’organisateur). Vous avez également apporté une mallette contenant un demi-million de francs en liasses de billets de 100 francs (également remis par l’organisateur) et, si vous le désirez, votre invitation (fournie en Annexe et non fournie par la suite par l’organisateur).
Votre tenue vestimentaire est un costume très classique et chic. Vous pouvez également apporter un gros cigare. Vous êtes un riche et important producteur de cinéma. Enfin, vous portez une petite sacoche dans laquelle vous rangerez votre pistolet, vos Points Action et tout autre indice que vous pourriez trouver…
Comment se la jouer
Vous êtes un homme sûr de vous et très porté sur le sexe et le voyeurisme. Jouez-le un peu pervers avec les personnages féminins comme masculins mais pas trop.
Vous pouvez rajouter une note un peu mystérieuse et macabre, parlant de la beauté de la mort et de la souffrance, que vous auriez adoré prendre des photos pendant la guerre d’Algérie, etc.
Malgré vos travers, vous restez un homme très sympathique, et vous invitez les jeunes talents à venir vous voir, que ce soit pour un rôle dans un film traditionnel ou pour un film X réalisé par votre ami Larry Lint.