Nous avions retrouvé nos compagnons et occis les gardes. La cour du château s’étendait devant nous, un puits en son centre orné de sinistres gargouilles, un escalier sculpté nous faisant face. Mes compagnons se risquèrent à découvert alors que des archers prenaient position sur le chemin de ronde. Ce fut une course épique. Sous une pluie de flèches, couverts par Fluem et sa nouvelle amie Alzelia, nous gagnâmes le pied de l’escalier mais les statues se révélèrent être des Gnomes gris assassins. Particulièrement habiles et résistants, ils blessèrent sérieusement Séline et Skye avant qu’Hautrans ne fasse preuve d’une superbe bravoure en achevant nos ennemis sous les traits meurtriers.

Nous étions à l’abri mais point tirés d’affaire pour autant. Une meute d’une douzaine de molosses nous attendait, tapis dans l’ombre. Le combat s’engagea de nouveau et les chiens infernaux furent vite tués mais, de son côté, Fluem venait d’engager le combat face à d’autres Cavaliers noirs. Nous lui portâmes assistance sans tarder. Ses assaillants furent vite éliminés par mon Maître. Il s’agissait de soldats du chemin de ronde qui, ne pouvant plus nous atteindre depuis les remparts, descendaient nous affronter à l’épée.

Le combat de l’escalier fut résolu par la ruse d’Ousmane et les pouvoirs de Séline. Le Mungodan eut l’idée de prendre l’ennemi à revers en escaladant jusqu’au chemin de ronde. Voyant l’effet amoindri des boules de feu du Sénateur depuis le bas de l’escalier, Ousmane décida de l’emmener avec lui… Et ils les frappèrent durement ! La boule de feu de Séline en mit cinq à terre. Ensuite, nous les exterminâmes aisément, les attaquant de toutes parts. Nous étions maîtres du château mais pas encore de ses souterrains et nous avions besoin de repos…

A l’aube, une répugnante odeur de cuisine nous tira du sommeil. Nous descendîmes prudemment l’escalier qui menait au sous-sol, aux cuisines du château. Le cuisinier, un rustre dangereux, fut mis hors d’état de nuire. Les lieux ne recelaient rien d’intéressant ; nous pûmes poursuivre notre exploration grâce au talent de nos amis nains pour découvrir les passages secrets. Un long corridor nous mena aux geôles du château. Le geôlier offrit une résistance aussi désespérée qu’impressionnante, en raison de son arme : un fléau d’arme qui délivrait un choc enflammé ! Les cellules étaient vides ou presque. Raltislov se pencha sur une curieuse gravure évoquant le jeu du morpion…

Fluem avait continué sa progression avec ses compagnonnes pendant ce temps. Ils découvrirent la chambre des tortures. Un prêtre y officiait entouré de ses deux acolytes. Ils étaient en train de torturer et de mutiler horriblement un jeune elfe. Pris d’une rage folle, Fluem et Alzelia se ruèrent sur eux. Les acolytes, qui étaient en réalité des squelettes, se saisirent des braseros et en projetèrent les braises ardentes sur les aventuriers. Le combat fut âpre mais rapide. La colère des Elfes fut sans miséricorde. Hélas, Saulas, car tel était son nom, ne put être sauvé. Atrocement mutilé, il préféra mourir, nous avouant avant d’expirer, l’existence du passage secret des oubliettes ainsi que celle du fragment du Cristal d’Elvaron en la possession du Duc.

Nous nous enfoncions toujours plus profondément dans les entrailles du château ; nos compagnons nains semblaient reconnaître l’œuvre de leurs congénères dans ces parois taillés dans la roche brute. Nous fûmes assaillis par une horde de zombis : les anciens nobles d’Erevorn, torturés, humiliés, avant d’être maudits par le Duc. Nous les exterminâmes rapidement avant de poursuivre notre descente. Un peu plus loin, une cascade barrait le couloir. En contrebas, quelque chose de brillant attira notre regard. Un pauvre aventurier avait dû faire une chute mortelle. Nous nous emparâmes de cette cotte de maille magique et arrivâmes bientôt face à une porte massive sculptée, représentant une tête de dragon. Séline découvrit bien vite qu’elle était piégée et nous pûmes en désamorcer le mécanisme. C’est alors qu’un scarabée magnétique géant nous chargea. Mes compagnons en vinrent à bout. Nous étions enfin dans les soubassements de la tour Nord-est. Un pentacle de téléportation nous mena dans une autre salle où une trappe précipitait l’imprudent dans la crypte des vampires. Une fois ces mort-vivants occis, nous pouvions continuer notre ascension. Le Duc n’était plus loin ; nous le sentions tous, et notre détermination n’en était que plus forte.

 

Frère Bretuald, compagnon de Faucon Ardent