La première moitié de l'année 2061 fut marquée par une course à la comète que se lancèrent plusieurs mégacorporations. Ce fut AresSpace qui annonça le premier qu'il était en train de construire une sonde qui irait à la rencontre de la comète de Halley afin d'y prélever des échantillons. Mais il fut rapidement suivi d'autres mégacorpos dont  Saeder-Krupp, Novatech, Shiawase, Shibata, Yamatetsu et, plus tard, Proteus qui annoncèrent, eux aussi, qu'ils avaient le même projet.

 

Malheureusement, à cause d'une suite inexpliquée d'accidents, d'attentats et de coups du sort, aucune de ces sondes ne parviendra à atteindre la comète de Halley avant son premier passage au-dessus de la Terre..

 

Parallèlement à cela, de nombreuses sectes faisaient leur apparition un peu partout dans le monde. Certaines d'entre elles prônaient l'amour et la paix, d'autres le chaos et la destruction ou  d'autres encore tenaient des propos d'illuminés ou satanistes. Toutes en tout cas faisaient référence à la comète de Halley. Parmi ces nouvelles sectes on peut citer, entre autre, la Renaissance Atlante, les Enfants du Dragon, l'Eglise de la Lumière Eternelle ou les Fils d'Anthelios mais il en existe plein d'autres...

 

Toute la première moitié de l'année 2061 fut un tapage médiatique autour de la comète et de la course au sonde et, au début du mois de septembre 2061, comme tout le monde l'avait prédit, la comète de Halley fut enfin visible à l'œil nu à partir de la Terre...

Deux jours plus tard, on apprenait qu'un terrible typhon s'était abattu sur les Philippines, causant de nombreux dégâts. Etait-ce l'annonce d'autres prochaines catastrophes ou juste une coïncidence ?...  

 

Ce qui était sûr, en tout cas, c'était que l'année de la comète ne faisait que commencer...

 

A très bientôt !

 

STF.

 

 

 

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« Car le nom de la comète de Halley est Absinthe, et elle annonce le déclenchement de l'Apocalypse. L'Absinthe s'abattra sur la Terre et empoisonnera nos eaux !

– Apocalypse 8:10-11

 

 

 

Et moi qui croyais que Tchernobyl (absinthe, en russe) avait déjà fait le boulot !

– Rad Trooper sur le Shadowland

 

 

 

>  LE CIEL NOCTURNE

Extrait d’Astronomica, août 2061

            Le retour de la comète de Halley promet une aubaine pour tous les amateurs d’astronomie ; et ce n’est pas la seule réjouissance qui les attend cette année ! Il y aurait en effet une éclipse totale de lune le 29 septembre, suivie d’une éclipse annulaire du soleil le 13 octobre (c’est toujours les îles Shetlands Sud, au large de l’Antarctique, qu’on la verra le mieux). Plusieurs conjonctions planétaires seront également observables à l’automne, notamment Mars et Vénus dans le sud-ouest et Neptune dans le nord-est en octobre. Enfin, le bouquet final aura lieu le 19 octobre sous la forme d’une pluie de météorites.

            Pour observer la comète dans les meilleures conditions, je vous recommande vivement cette virée à la campagne dont vous parliez depuis un moment. Pour les habitants des villes, à l’exception de ceux qui se trouvent sur les hauteurs, le spectacle risque d’être gâché par la pollution. Une vérification simple : si vous ne pouvez pas distinguer la Grande Ours, vous ne verrez pas la comète. L’heure d’observation idéale se situe après le coucher du soleil, avant que la lune ne se lève.

            Si vous habitez en ville, je vous invite à soutenir le black-out dont certaines municipalités veulent prendre l’initiative. Partout dans le monde, des cercles d’astronomes et des autorités civiles tentent d’organiser un black-out temporaire dans les zones urbaines de manière à ce que chacun puisse profiter du spectacle de la comète. Ces initiatives se heurtent à des préoccupations de sécurité publique, si bien qu’elles ont besoin d’un maximum de soutien.

 

            Pour ceux d’entre vous qui se poseraient la question, le 24 décembre sera un jour de pleine lune – idéal, donc, pour les festivités du cinquantenaire. Et grâce à la comète, les pluies de météorites devraient être particulièrement spectaculaires pendant la prochaine décennie.

 

 

 

>  LA COMETE DE HALLEY : HISTOIRE ET HYSTERIE

            La comète de Halley fut aperçue pour la première fois en Chine en 239 av. J.-C. et revint conformément aux prédictions à Noël 1758, peu après la mort d’Edmund Halley. Elle décrit une orbite rétrograde en 76 ans environ. Son orbite a une inclinaison de 162,2 degrés, une excentricité de 0,967, un axe semi majeur de 17,94 unités astronomiques (UA) et se trouve la plupart du temps sous le plan de l’écliptique. Elle traverse l’écliptique près de l’orbite terrestre, ce qui la rend facile à observer pour nous. Elle atteindra un périhélie de 0,6 UA derrière le soleil en janvier 2062.

            La comète sera visible à l’œil nu de septembre à fin novembre 2061. On la reverra ensuite de mars à avril 2062, à son retour du soleil, mais avec moins de netteté car elle passera plus loin de la Terre. Un télescope permettra bien évidemment de la suivre plus longtemps. En 19856, elle avait une magnitude de 5,5, mais elle devrait être plus brillante cette fois (les estimations vont de 5,7 jusqu’à 6,0, sous réserve) ; on ignore pourquoi.

            La plus connue des apparitions antérieures de la comète eut lieu en 166. Elle suscita une vague de terreur à travers toute l’Europe ; on vit en elle un signe annonciateur de guerre et de la mort de rois. Les Anglais et les Normands se préparaient à l’affrontement, et tous virent dans le passage de la comète un funeste présage – sans pouvoir dire avec exactitude pour qui. Ce n’est qu’après la bataille d’Hasting et la mort du roi Harold II en octobre que les chroniqueurs décidèrent que la comète avait été un mauvais présage pour les Anglais. La victoire de Guillaume le Conquérant et des Normands changea la face de l’Angleterre – et le cours de l’Histoire.

            Dans un manuscrit d’histoire illustré du début du XVIe siècle intitulé les Chroniques de Lucerne, on attribut à la comète toutes sortes de tremblements de terre et d’épidémies, une mystérieuse pluie rouge ainsi que plusieurs naissances d’animaux à deux têtes. Cette année-là, selon une légende populaire, le pape Calixte III aurait excommunié la comète en la taxant d’instrument du démon.

            Les comètes continuèrent à frapper les imaginations et à susciter la crainte bien après que les progrès de l’astronomie eurent permis de les identifier comme des membres de notre système solaire. Le retour de la comète de Halley en 1835-36 fut jugé responsable de tout et de n’importe quoi, depuis le massacre d’Alamo à l’incendie qui faillit raser intégralement New York en passant par l’incendie meurtrier du Parlement britannique.

            En 1910, de nouveaux mythes naquirent. Des astronomes de l’Université de Chicago découvrirent que la queue de la comète contenait un gaz cyanogène mortel. Une panique s’ensuivit quand on cru découvrir que la Terre serait effleurée par le phénomène le 18 mai. L’événement fit les gros titres : « La queue de la comète est empoisonnée : un astronome français calcule qu’elle pourrait contaminer l’atmosphère terrestre. » On se mit à construire des bunkers à l’épreuve du gaz partout à travers le monde, parfois sous les instructions de savants. Des entrepreneurs malins firent fortune en produisant des pilules anti-comète, des masques à gaz, des mallettes de conjuration et des polices d’assurance contre les effets de la comète.

            L’apparition de 1910 fut particulièrement lumineuse, car la comète passa très près de la Terre ; à tel point que certains redoutèrent un impact. Le Chicago Daly Tribune titra en une : « Demain, la comète va rebondir sur la Terre. » Dans l’ensemble des Etats-Unis, une panique générale inspira des titres similaires : « Voir la Comète et mourir », « Nombreux cas de folie ; les suicides se multiplient » ou « Abattus alors qu’ils observaient la comète ». Certains vendirent tous leurs biens dans l’attente de la fin du monde. On cessa de travailler un peu partout. Les mouvements religieux connurent un regain de popularité sans précédent depuis l’avènement des Millerites dans les années 1840, et les astronomes professionnels devinrent tous des célébrités. Dans les seuls journaux de New York, Los Angeles et Chicago, on rapporta huit tentatives de suicide (dont sept réussies), cinq cas de folie furieuse, deux meurtres et un sacrifice de vierge directement provoqués par la comète.

            La dernière apparition de la comète de Halley dans les années 1980 vit le prolongement de cette folie millénariste. Le bruit couru que la comète s’écraserait sur le pôle Nord, brouillant le champ magnétique de la Terre et déclenchant une gigantesque électrocution planétaire ! Comme auparavant, on vit dans la comète le signe avant-coureur de grands événements et de désastres, comme l’explosion de la navette Challenger, qui renvoya le programme spatial américain et les autres plusieurs années en arrière, ou le début de la Perestroïka, qui entraîna la chute de l’Union soviétique.

            Assisterons-nous au même genre d’hystérie collective cette année ? Sans aucun doute surtout que la magie s’est réveillée il y a cinquante tout-pile. D’ailleurs, la folie a déjà commencé. La Matrice bouillonne de rumeurs, comme celle de ce faux mémo interne de Saeder-Krupp selon lequel la comète ramènerait une grappe d’œuf de dragon. La fréquence des tempêtes de mana et autres désordres magiques inhabituels de par le monde est en augmentation constante, et la communauté magico-scientifique n’en peut plus d’excitation. Et l’une au moins des nombreuses sondes que les mégacorps se préparent à lancer vers la comète a explosé suite à un sabotage.

            On peut s’attendre à bien d’autres événements similaires dans les moins à venir. Dans un an, nous aurons accumulé toute une collection de gros titres hallucinants. Et la question que nous devons nous poser sera de savoir si ces événements incroyables auraient eu lieu ou non sans le passage de la comète.   

 

 

>  UN SOURIRE POUR LE TELESCOPE

Par Carl Peterson, extrait de MatrixWeek, août 2061

            Ares et le gouvernement des UCAS ont publié aujourd’hui un communiqué de presse commun détaillant le déploiement d’une infrastructure d’amélioration massive du télescope spatial Hubble II et de son système de transmission. Apparemment, la demande en images de la comète de Halley serait devenue trop importante pour les capacités du système et aurait occasionné des dysfonctionnements en cascade. Un nouveau relais de 20 gigapulsations a été installé à Goddard pour télécharger les données, et depuis sa mise en service, il fonctionne à plein régime sans discontinuer. Un nouveau site-miroir a été créé à Hong Kong aujourd’hui pour faire face à la demande imprévue du secteur asiatique.

            En réponse à la pression populaire, Ares a également réduit de moitié le délai de traitement des images, le faisant passet de vingt-quatre à douze heures. Les amateurs d’astronomie peuvent désormais télécharger dans la journée les images de la nuit précédente. Plusieurs organismes de surveillance corporatiste ont rapporté une légère baisse de la productivité dans de nombreux bureaux depuis la publication de ces images ; certaines corporations ont dû prendre des mesures et restreindre l’accès aux photos de la comète aux heures de déjeuner et dans la soirée.

            Avec une comète de Halley plus brillante que prévue et devant s’approcher relativement près de la Terre, les photos sont particulièrement saisissantes. Les tarifs de publicité des sites qui les publient ont double en une semaine, et risquent de continuer à grimper. Les sites matriciels qui font payer l’accès aux images enregistrent plus d’une centaine de connections par heure.

            Les observations d’amateurs connaissent elles aussi un vif succès. Beaucoup d’observateurs ont mis leurs ressources et leurs images en commun pour élaborer une approximation tridimensionnelle de la comète, agrémentée le plus souvent d’animations. La plupart de ces sites alimentent l’International Halley Watch Digital Archive, qui sera disponible en juillet prochain sur le module AresSpace Planetary Data Systems Small Bodies du serveur de l’UCAS National Space Science Data Center.

 

 

>  SPIRITUELLEMENT PARLANT

Par Amy McNeill, extrait du Seattle Times, 18 août 2061

            Partout à travers le globe, des groupes religieux se préparent à l’arrivée de la très controversée comète de Halley, considérée par le passé comme le signe avant-coureur de funestes événements. La plupart des religions organisées ayant souffert d’une certaine désaffectation ces dernières décennies, elles fourbissent des stratégies offensives pour conserver le peu de fidèles qui leur reste face au cinquantenaire de l’Eveil et à la folie que suscite le retour de la comète. Bon nombre de ces groupes rapportent que le nombre de leurs fidèles demeure stable, malgré un turn-over important.

            Les chrétiens sont différentes manières de réagir au retour de la comète. La plupart se contentent de prévenir contre le danger qu’il y aurait à revêtir cet événement astronomique d’une signification spirituelle. D’autres dénoncent ouvertement la prolifération des sectes liées à la comète. Quelques mouvances chrétiennes préparent leurs fidèles à la Félicité, et une branche mormone dissidente prend des dispositions en vue d’un « nouvel exode » - sans plus de précision. D’autres groupes, comme les baptistes du sud, clament que la comète annonce la fin de l’Eveil et la disparition prochaine de l’influence satanique exercée sur le monde par la magie. Ils ont d’ores et déjà prévu des réjouissances et autres cérémonies grandioses, et s’attendent à voir se multiplier les conversions spontanées.

            Le Vatican presse les diocèses de multiplier les offices en cette période troublée. L’archevêque de Seattle, monseigneur Richard Simoneau, a récemment annoncé que les églises de la région proposeraient des messes de nuit tout au long des mois de septembre, octobre et novembre pour aider les gens à lutter contre une anxiété qui va croissant. Le cardinal von Heeremann, de l’Eglise catholique allemande, a fait savoir que plusieurs sectes adoratrices de la comète avaient pu être démantelées en Westphalie. Il a encouragé tous les vrais catholiques à « prier pour le salut de l’humanité afin qu’elle trouve dans le Seigneur la force d’affronter cette période troublée ».

            Le monde musulman, traditionnellement déchiré par la violence et les querelles de factions, s’est montré étonnamment uni face au retour de la comète. Le très populaire leader du Mouvement d’Unité Islamique, Ibn Eisa, a fait savoir que la comète était un signe de la volonté d’Allah appelant à la réconciliation de tous les musulmans. Plusieurs sectes islamiques versées dans l’astronomie et l’astrologie connaissent actuellement un regain de popularité.

            A l’autre bout du spectre, les différentes religions païennes et autres croyances issues de l’Eveil font le chou gras de cette affaire. Toutes n’attribuent pas une signification particulière à la comète, mais celles qui le font voient grossir le nombre de leurs adeptes et développent leur influence au sein de leurs communautés. Les célébrations et rituels en l’honneur de la comète se multiplient. Certains de ces groupes signalent aussi une flambée d’activité dans le monde des esprits.

 

            De nombreuses personnes trouvent des réponses auprès de ces groupes, ou au moins une certaine sympathie. Le principal et le plus important d’entre eux a pour nom les Enfants du Dragon ; il compte déjà plusieurs milliers de membres. La manifestation qu’il a organisée à la faille de DC pour le quatrième anniversaire de la mort de Dunkelzahn a mobilisé des milliers de personnes, dont beaucoup sont toujours sur place.

 

            Les groupes religieux traditionnels n’ont pas connu de pareil défi depuis l’Eveil – le passage du nouveau millénaire n’étant rien en comparaison. A mesure que les rumeurs et les rapports d’anomalies magiques se multiplient, la crainte des fidèles grandit. Certains se détournent de la foi, tandis que d’autres vont chercher du réconfort et des réponses dans des croyances nouvelles. La comète a sur la société l’effet d’une onde de choc ; les gens sont amenés à revoir leur façon de penser. Comme l’a prouvé la récente immolation d’un homme par le feu dans le centre de Seattle, la tension et l’émotion du moment risquent de susciter des attitudes et des actes extrêmes – le malheureux avait laissé un billet expliquant qu’il se sacrifiait afin que le monde survive à la colère de la comète.

 

  

  >  LA FETE OU LA PANIQUE ?

Par Susanna Tariq, extrait de l’UCAS Today, 20 août 2061

            La comète de Halley sera en vue dans quelques semaines, mais déjà il est impossible de faire un pas dehors – ou dans la Matrice – sans qu’elle vous saute à la figure. Où que votre regard se tourne, ce ne sont que bulletins d’informations non-stop et autres objets marketing à la gloire du cinquantenaire de l’Eveil et du retour de la comète. Icônes de comète, Ballons en forme de dragons, Assurances anti-comète. Sectes et cérémonies délirantes. Faut-il peindre la ville en rouge ou courir nous cacher dans les collines ? La panique et l’euphorie mènent la danse médiatique comme des jumeaux infernaux.

            A en croire les tabloïdes, la comète aurait mis en branle la chute de la civilisation. Des centaines de sites matriciels sont consacrés aux moyens de survivre au cataclysme qu’on nous promet. Les achats d’eau minérale et d’aliments en boîtes atteignent des sommets. Certains essaient de négocier leur crédit contre des espèces sonnantes et trébuchantes. Les magasins d’outillage ne peuvent plus répondre à la demande en torches électriques, en piles et en générateurs autonomes. Les télescopes se vendent comme des petits pains. Et la Lone Star rapporte que les trafiquants d’armes amassent de véritables fortunes au marché noir.

            Tout le monde semble avoir son mot à dire. L’Humanis et le Vatican ne se réjouissent pas, mais d’innombrables groupes éveillés font la fête en dansant dans la rue. Le pauvrre M. Tout-le-Monde ne sait plus quoi penser. C’est comme si Mardi Gras rencontrait Halloween. Les sceptiques tentent de garder la tête froide, mais ils sont submergés par la clameur de ceux qui voient des signes partout. Même certains experts concèdent avec prudence que quelque chose pourrait être sur le point d’arriver. Qui faut-il croire ? Qui faut-il écouter ?

            La comète s’affiche partout, depuis qu’une campagne en l’honneur de l’Eveil et de la visite de la comète a recouvert tous les panneaux des UCAS. Elle se glisse dans les logos corporatistes. Elle se porte en tatouages dans certains cercles et décore les murs du monde entier ; les grandes villes dépensent des fortunes en nettoyage pour se débarrasser des graffitis de comètes.

            Quand on allume la tridéo, on pourrait croire que la comète a été inventée par les mégarcorps comme argument publicitaire. Les séjours vacances en orbite font un tabac en dépit du supplément « observation de la comète ». Concrete Dreams, qui n’avait rien sorti depuis deux ans, fait un tabac avec son nouveau single « Halley Come Down ».

            Même les NAO (les Nations des Américains d’Origine) commencent à sacrifier à la folie ambiante, en offrant des séjours d’observation de la comète dans des zones isolées sans éclairage urbain et garantissant un ciel dégagé. Certaines ciblent même la clientèle des fanatiques du Jugement Dernier, en vendant des abris et des refuges dans des régions coupées du monde.

            Qu’il s’agisse de croyance, de publicité, de catastrophe, de conspiration ou de festivité, on dirait que la comète de Halley a dans sa hotte quelque chose pour chacun d’entre nous.