Adoncques, quelques jours après que Bélise eut été délivrée par son frère Arthur et les Compagnons du Mythril, une grande fête fut organisée dans le palais d'Ordulin pour célébrer cet évenement. Tous les notables de la ville étaient présents pour rendre hommage aux héros et tous les honneurs leurs fut donné.
Arthur, mortifié tant par sa défaite face à Darthen que par les remarques acerbes de son père, s'éclipsa de bonne heure et attendit ses compagnons sur la route du sud, dès l'aube du lendemain. Patrocles ne vint pas car il aimait Bélise tout comme elle l'aimait en retour, Sunie la déesse de l'amour les avait foudroyé. Il resta donc auprès de sa bien-aimée au Palais et demanda sa main à Rifkin son père, qui la lui accorda.
Les Compagnons partirent donc en direction de Darkhold, dans les Montagnes du Crépuscule. Ils longèrent la côte et passèrent par Saerloon ou ils se rendirent chez Lady Merelith qui les acceuillit avec plaisir au Palais de la Garde.
Sur la route de l'ouest, peu avant Daerlun, dans une zone marécageuse, ils furent attaqués par un groupe de gobelins. Le combat fut bref et les compagnons victorieux.
A Suzail, au lieu de prendre un esquif jusqu'a Proskur, il decidèrent de faire un détour au nord par les monts Stormhorns, Gordrin voulait rendre visite à la mère d'un de ses défunts cousins. Pour s'y rendre, ils passèrent par la Forêt du Roi, lieu gardé depuis toujours par les elfes.
Un elfe du nom de Meredil, fils du chef de son clan les aborda au sortir de la forêt et se lia d'amitié avec Arthur. Ce dernier lui proposa de l'accompagner, l'elfe accepta.
Dans les Stormhorns, ils furent acceuillis chaleureusement par la mère et la veuve de Karrag et passèrent une nuit dans leur demeure. Sfax leur offrit un superbe marteau de guerre en récompense de leur générosité.
Ils marchèrent plusieurs jours dans les montagnes vers le sud pour rejoindre Proskur. Puis, après être passés par Iriaebor et Asprawn, les Montagnes du Crépuscule étaient enfin en vue. Lorqu'ils en commencèrent l'ascension ils virent à l'horizon un immense dragon bleu voler au dessus des monts. Un spectacle aussi impressionant qu'effroyable.
Ils pénétrèrent à l'interieur de la cité naine, chef d'oeuvre d'architecture sous-terraine et Sfax put rendre son astrolabe à Dalembar le Grand-Prêtre de Moradin, car telle était l'objet de sa mission. Il furent présentés au roi Tengard qui leur expliqua qu'un problème le taraudait au point de le priver de sommeil et lui enlever l'appétit !
Bedwyr, un vénérable dragon, celui qu'ils avaient aperçu, s'était établi dans la région depuis peu et menaçait Darkhold. Il avait clairement fait savoir au roi qu'il convoitait sa ville. Ce dragon était trop puissant pour qu'on puisse l'affronter, un seul de ses souffles détruirait à coup sûr une armée entière. Dalembar dit qu'il existait pourtant un moyen : le Draconicus, " le livre aux écailles ", qui contenait le nom de tous les grands dragons répertoriés à ce jour. En prononçant son nom on pouvait donner trois ordres à la créature qui obéirait aussitôt !
Un de ces livres se trouvait dans la caverne d'un géant du nom de Ruskar, non loin de Darkhold. Les aventuriers s'y rendirent, bénis par Dalembar et affrontèrent le géant dès qu'ils l'aperçurent. Au terme d'un combat d'une violence inouie, ils le mirent à bas et s'emparèrent de son trésor, fort conséquent.
Ainsi équipés du livre sacré, ils allèrent à la rencontre de Bedwyr qui s'était établi dans une antique tour batie autrefois par un nécromant. Au pied de la tour, ils durent faire face à d'innombrables morts-vivants sortis de terre, mais Hector et Sfax les repoussèrent aisément.
Ils purent ainsi s'approcher de Bedwyr qui sommeillait. Lorsque Sfax l'appela par son nom et lui ordonna de ne point leur faire de mal et de protéger Ordulin ainsi que Darkhold, le grand dragon ne put que se soumettre. Mécontent, il s'enfuit à tire-d'aile, sa sinistre silouette se découpant sur la lune rousse fut la dernière vision que les aventuriers eurent de lui.
Ils furent acceuillit en héros par Tengard, le souverain des Montagnes du Crépuscule qui fit consigner dans son grand livre l'exploit qu'ils venaient de réaliser. Il leur accorda une reconnaissance indefectible au nom de son peuple et leur offrit à chacun un diamant en gage d'amitié.
Les Compagnons du Mythril avaient prouvé une fois encore qu'ils étaient fait du métal dont on forge les légendes...
" S'il faut mourir, toujours inconnu
Tu partiras comme tu es venu
Et le vent seul portera ton nom
Compagnon... "
Par monts
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- Écrit par : Super User
- Catégorie : Royaumes Oubliés
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