La soirée s’annonçait calme au Bowling Paradise, peut-être l’épidémie de Grippe A sévissant à Kansas City non loin avait-elle dissuadé les gens de sortir. Une vingtaine de courageux avaient fait le déplacement pour profiter du super steak à la sauce au poivre du chef et des différentes attractions. C’est peu après 22h qu’eut lieu « l’accident » ; une voiture folle percuta plusieurs véhicules sur le parking avant de venir s’encastrer dans la baie vitrée du restaurant.
Les jeunes voulurent faire sa fête au chauffeur mais ce dernier était déjà mort. Le patron téléphona au shérif qui arriva sur les lieux une quinzaine de minutes plus tard, constata le décès et appela une ambulance avant de déguster un brandy. Peu après minuit, ce fut la panne d’électricité. Heureusement, le groupe électrogène prit le relais mais le parking n’était plus éclairé et aucune ambulance ne se présentait. Vers 1h du matin, le shérif se fit dévorer par le chauffard mort qui venait de se relever. Puis, ce fut le chaos : des zombis arrivaient de tous azimuts et, dans l’impossibilité de fuir, les survivants durent se barricader dans la salle du bowling, et enfin dans celle des billards à l’étage. Ils n’étaient plus que quatre sur la vingtaine présente en début de soirée.
Conscients que leurs barricades ne tiendraient pas toute la nuit, ils tentèrent une sortie et purent embarquer à bord d’un pick-up. Le véhicule put échapper à la horde et rejoindre les petites routes de campagne. L’Interstate 70 était étrangement déserte. Après avoir fait le plein au Duffy’s Drugstore, ils emmenèrent le gérant avec eux face à un nouvel afflux de zombis. Un barrage militaire les orienta vers l’aéroport où ils furent pris en charge par l’Armée et évacués vers un hôpital OneWorld. C’est durant leurs cinq semaines de convalescence que les deux rescapés prirent connaissance de l’ampleur du désastre et décidèrent de rejoindre les Z-Corps.
« Tout ce bordel avait bien dû commencer quelque part. Et si les experts du gouvernement ou de OneWorld ignorent toujours l’emplacement de ce putain de « point zéro », moi je dis qu’il devait sûrement se trouver pas très loin d’ici. Parce que, avant même qu’on dise à la télé que ça commençait à merder dans tout le pays, ici c’était déjà la merde ! »